La Vie économique
La violence en ligne : un problème grave mais largement sous-estimé…
Dans le cadre d'une collaboration entre Kif Mama Kif Baba, Médias et Cultures et l'Association Démocratique des Femmes du Maroc, un appel national est lancé pour lutter contre les violences liées au genre facilitées par la technologie. Cette initiative demande une révision importante des lois et des institutions en place.
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La violence envers les femmes n'est désormais pas limitée à l'espace public ou au domicile, elle se manifeste de plus en plus sur internet et les réseaux sociaux. Les insultes, le harcèlement et le chantage à des images intimes sont de plus en plus fréquents, touchant particulièrement les femmes et les jeunes filles. Cela soulève des préoccupations face à un phénomène encore largement sous-estimé, selon les associations féministes.
Trois associations marocaines ont décidé de s'unir pour lutter contre un problème encore trop fréquent. Kif Mama Kif Baba, Médias et Cultures et l’Association Démocratique des Femmes du Maroc collaborent pour lancer une campagne de sensibilisation nationale appelée « Mamhkoumch », visant à dénoncer la violence en ligne liée au genre.
D'après les statistiques de l'ONU Femmes, 58,1% des femmes au Maroc sont touchées par la violence. Cette violence prend différentes formes et affecte la vie quotidienne des femmes et des jeunes filles. Selon le HCP, elle représente 19% de toutes les formes de violence à l'encontre des femmes. Il est également important de noter que 33% des victimes affirment que les violences en ligne ont dépassé le monde virtuel pour devenir réelles.
Afin de sensibiliser le public, la campagne nationale contre les Violences Basées sur le Genre Facilitées par les Technologies, qui débutera sur les réseaux sociaux, encourage la mise en place de mesures concrètes pour combattre ces violences de manière efficace à l'échelle globale.
Les personnes affectées par des injustices se trouvent souvent dans une situation d'anxiété et d'ignorance
Le but de cette action est de rassembler un groupe de personnes qui plaident pour une cause commune, d'approfondir les connaissances sur le sujet et de sensibiliser le public et les institutions à lutter contre les effets dévastateurs des Violences Basées sur le Genre et la Torture. Pour y parvenir, les associations proposent plusieurs recommandations, notamment inclure spécifiquement cette forme de violence dans la révision en cours du code pénal et prévoir des sanctions dissuasives.
Elles réalisent également des études régulières, à la fois qualitatives et quantitatives, au niveau national pour analyser comment les violences numériques affectent la vie privée, la santé mentale, la participation sociale et politique des femmes. Ces études visent à documenter l'ampleur et l'impact de ces violences, ainsi que les différentes formes qu'elles prennent et comment elles évoluent, dans le but d'aider à orienter les décisions des responsables politiques.
Il est conseillé de sensibiliser le public aux dangers de la violence à travers des campagnes nationales, d'intégrer l'éducation numérique dans l'enseignement, et de mettre en place des moyens de recours accessibles et sécurisés pour toutes les victimes, tant en ligne qu'hors ligne.
Il est important de noter que le Maroc a mis en place des lois contre la violence en ligne (telles que le code pénal complété par la loi 103-13, la loi n° 05-20 sur la cybersécurité et des dispositions constitutionnelles) et a également ratifié plusieurs accords internationaux tels que la Convention de Budapest sur la cybercriminalité et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Cependant, le manque d'une définition claire de la "violence numérique" et la présence de lois restrictives limitent sérieusement l'accès des victimes à la justice.
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