La violence en ligne est un problème grave mais souvent ignoré qui touche de nombreuses personnes. Plusieurs organisations, dont Kif Mama Kif Baba, Médias et Cultures et l'Association Démocratique des Femmes du Maroc, ont lancé une campagne nationale pour lutter contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie. Cette initiative demande une révision en profondeur des lois et des institutions en place.
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La violence envers les femmes n'est plus seulement présente dans les lieux publics ou dans leur foyer. Elle se manifeste de plus en plus sur les plateformes et les réseaux sociaux. Les insultes, le harcèlement et le chantage à l'image intime sont devenus monnaie courante sur internet, affectant particulièrement les femmes et les adolescentes. Cela soulève des préoccupations quant à un problème encore largement minimisé selon les groupes féministes.
Trois associations marocaines ont décidé de s'unir pour lutter contre un problème encore trop souvent minimisé. Du 2 au 10 octobre, Kif Mama Kif Baba, Médias et Cultures et l’Association Démocratique des Femmes du Maroc lancent la campagne nationale "Mamhkoumch" pour sensibiliser et dénoncer la violence en ligne liée au genre.
D'après les statistiques de l'ONU Femmes, la violence touche 58,1% des femmes au Maroc. Sous différentes formes, cette violence perturbe la vie quotidienne des femmes et des jeunes filles et constitue 19% de toutes les formes de violence contre les femmes, selon le HCP. Il est également notable que 33% des victimes déclarent que les violences en ligne ont débordé du monde virtuel pour se manifester dans la réalité.
Afin de sensibiliser le public, une campagne nationale sur les réseaux sociaux encourage la mise en place de mesures concrètes pour combattre de manière globale et efficace les Violences Basées sur le Genre causées par les Technologies.
Les personnes qui subissent des préjudices se trouvent souvent prises entre la crainte et le manque de con
Le but de cette action est de rassembler un groupe de personnes qui vont défendre une cause commune, d'accroître les informations sur le sujet et de sensibiliser à la fois le grand public et les institutions contre les effets dévastateurs des Violences Basées sur le Genre et les Violences Faites aux Filles et aux Femmes. Pour cela, les organisations proposent plusieurs idées, notamment inclure une définition spécifique de ces violences dans la révision annoncée du code pénal et prévoir des peines dissuasives.
Elles mènent également des études fréquentes à l'échelle nationale, à la fois qualitatives et quantitatives, dans le but de recueillir des informations sur l'importance et l'impact des violences numériques sur différents aspects de la vie des femmes, tels que la vie privée, la santé mentale, la participation sociale et politique. Ces études permettent de mieux comprendre les différentes formes et l'évolution de ce phénomène, afin d'orienter les décisions politiques.
Il est aussi important d'influencer les mentalités de la société à travers des campagnes de sensibilisation nationales sur les dangers de la violence, d'intégrer l'apprentissage numérique dans les écoles et de créer des moyens de recours et de plainte accessibles, sûrs et adaptés pour toutes les personnes victimes, que ce soit en ligne ou hors ligne.
Il est important de souligner que le Maroc a mis en place des lois pour lutter contre la violence en ligne (telles que le code pénal modifié par la loi 103-13, la loi n° 05-20 sur la cybersécurité et des dispositions constitutionnelles) et a également accepté de nombreuses conventions internationales, telles que la Convention de Budapest sur la cybercriminalité et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes. Cependant, le manque d'une définition claire de la "violence numérique" et la présence de lois restrictives limitent gravement l'accès à la justice pour les victimes.
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