La violence en ligne est un problème important mais souvent ignoré. Kif Mama Kif Baba, Médias et Cultures et l'Association Démocratique des Femmes du Maroc ont lancé un plaidoyer pour lutter contre les violences basées sur le genre qui se produisent en ligne. Ce mouvement vise à changer les lois et les institutions pour combattre ce fléau.
Date de publication:
Merc
Dernière actualisation le
Par
La violence à l'encontre des femmes n'est plus uniquement présente dans les lieux publics ou à domicile. Elle se manifeste de plus en plus sur les écrans et les plateformes de réseaux sociaux. Les insultes, le harcèlement et le chantage lié à des images intimes sont des formes courantes de violence numérique, qui touche en particulier les femmes et les filles. Ce phénomène suscite des inquiétudes, car il est encore largement sous-estimé selon les associations féministes.
Trois associations marocaines se sont unies pour lutter contre un problème souvent minimisé. Du 2 au 10 octobre, Kif Mama Kif Baba, Médias et Cultures et l’Association Démocratique des Femmes du Maroc lancent la campagne nationale "Mamhkoumch" pour sensibiliser et dénoncer la violence en ligne liée au genre.
D'après les statistiques de l'ONU Femmes, près de 60% des femmes au Maroc sont victimes de violence. Cette violence, qui prend différentes formes, affecte la vie quotidienne des femmes et des jeunes filles, représentant environ 19% de toutes les formes de violence à leur égard, d'après le HCP. Il est également à noter que 33% des victimes rapportent que les violences en ligne se sont étendues du monde virtuel au monde réel.
Afin de sensibiliser davantage le public, une campagne nationale sera lancée sur les réseaux sociaux pour promouvoir des actions concrètes pour combattre de manière globale et efficace les violences basées sur le genre facilitées par les technologies.
Les personnes affectées se retrouvent souvent dans une situation d'angoisse et de manque de connaissance des lo
Le but de cette initiative est de rassembler différents acteurs pour sensibiliser sur les violences basées sur le genre, afin de mieux informer et mobiliser la société et les autorités contre leurs effets dévastateurs. Les associations proposent des recommandations telles que l'inclusion spécifique de cette forme de violence dans la réforme du code pénal, avec des sanctions plus dissuasives.
Elles offrent également des recherches de qualité nationales, à la fois qualitatives et quantitatives, qui sont menées régulièrement afin de mesurer l'impact des violences numériques sur la vie privée, la santé mentale, la participation sociale et politique des femmes. Ces études visent à examiner les différentes formes et l'évolution de ce phénomène pour guider les décisions des politiques publiques.
Il est conseillé de sensibiliser le public sur les dangers de la violence à travers des campagnes nationales, d'intégrer l'éducation numérique dans le système scolaire et de créer des moyens de recours et de plainte sécurisés et accessibles pour toutes les victimes, aussi bien en ligne que hors ligne.
Il est important de noter que le Maroc possède des lois qui visent à lutter contre la violence en ligne, telles que le code pénal amendé par la loi 103-13, la loi n° 05-20 sur la cybersécurité, et des dispositions constitutionnelles. Le pays a également ratifié plusieurs traités internationaux, tels que la Convention de Budapest sur la cybercriminalité et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Cependant, le manque de définition claire de la violence en ligne et la persistance de lois restrictives limitent sévèrement l'accès des victimes à la justice.
Possibles articles recommandés
Prochaine arrivée de 1 000 nouveaux autobus dans les villes pour le transport urbain.
Nador West Med: Marsa Maroc et CMA CGM concluent leur accord pour gérer le Terminal Ouest
Accès aux services de santé: Ouverture de 49 nouveaux centres médicaux dans neuf régions.
Le coût des travaux supplémentaires de voirie, de menuiserie et de charpente métallique au Stade Moulay El Hassan s'élève à 209,7 millions de dirhams.
Désert du Sahara : Le Secrétaire Général des Nations Unies réitère son invitation à la négociation.
Sahara : Guterres souligne l'importance de profiter de l'occasion internationale actuelle pour trouver une solution permanente.
Ce document est la propriété de La Vie éco 2025. Toute reproduction est interdite sans autorisation. Réalisé par SG2I Consulting.



