Le magazine économique La Vie a publié un article sur la numérisation du pouvoir judiciaire au Maroc, qui a été présentée en Angola. Le Ministère Public marocain a lancé un programme ambitieux de transformation digitale, permettant une communication numérique renforcée et constante entre la Présidence et les parquets à l'échelle nationale. Ce programme couvre des fonctions clés comme la collecte des statistiques judiciaires, le suivi détaillé des affaires et la gestion électronique des correspondances.
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Lors d'un séminaire intitulé "Justice numérique et innovation technologique en Afrique : les technologies émergentes au service de la justice", la réussite du Maroc dans la numérisation du pouvoir judiciaire a été soulignée. Cet événement s'est déroulé en marge de la 18ème Conférence annuelle et Assemblée générale de l'Association des procureurs africains (APA), qui s'est tenue du 15 au 18 octobre à Benguela, en Angola.
Au cours de cet événement de formation, Mme Jamila Sedqi, avocate générale et conseillère à la présidence du ministère public du Maroc, a exposé les raisons pour lesquelles le système judiciaire marocain a connu une transformation numérique importante. Cette évolution s'est accélérée suite à la pandémie de Covid-19, jouant un rôle décisif dans la digitalisation de la justice.
Depuis ce moment-là, le Maroc a mis en place une stratégie ambitieuse pour rendre plus courantes les procédures électroniques, faciliter les échanges, renforcer l'accès à la justice et intégrer le numérique dans tous les aspects de la chaîne judiciaire, de la plainte à l'exécution des décisions, comme l'a souligné Mme Sedqi, qui est aussi le point de contact principal de l'APA.
Elle a mis en avant que cette approche illustre l'engagement du pays à combiner progrès technologique et respect des règles de la société, permettant ainsi d'avancer vers une justice plus efficace, intelligente et axée sur les besoins de la population.
Elle a remarqué que la direction du ministère public a lancé un programme ambitieux de modernisation numérique. Cela se traduit par une communication numérique renforcée et constante entre la direction et les tribunaux à l'échelle nationale. Ce programme permet de couvrir des fonctions importantes telles que la collecte de données judiciaires, le suivi précis des affaires et la gestion électronique des échanges.
Le projet du bureau d'ordre électronique vise à améliorer la gestion numérique du courrier, augmenter la transparence des processus et diminuer les temps de traitement. Après une phase pilote réalisée dans les parquets d'Agadir et Fès, ce service sera étendu progressivement à toutes les juridictions du Royaume.
De plus, elle a parlé de la création d'une plateforme en ligne au sein du Conseil supérieur de la magistrature pour gérer les aspects administratifs et professionnels des juges (comme les nominations, les promotions, les mutations, la formation, etc…). Cette plateforme assurera la transparence, la traçabilité et la sécurité des données personnelles des magistrats.
Au sein du département de la Justice, il a été noté la mise en place en juin 2020 du Plan directeur de la transformation numérique de la Justice. Ce plan a pour objectif de créer un tribunal numérique moderne, accessible, efficace et ouvert. Il servira de guide et de suivi pour les projets numériques en cours.
Mme Sedqi a expliqué que la modernisation numérique de la justice au Maroc se concentre sur quatre principaux aspects, notamment simplifier l'accès à la justice grâce à des plateformes publiques et des espaces virtuels pour les citoyens et les professionnels, numériser les procédures judiciaires en réduisant les délais et en améliorant la gestion des documents et des audiences, la mise en place de la télé-justice et des visioconférences pour permettre les audiences à distance, et la diffusion des informations juridiques et judiciaires à travers des portails en libre accès, des données ouvertes et l'intelligence juridique.
Les discussions de ce séminaire, qui ont réuni des procureurs et des procureurs adjoints des pays membres de l’APA, ont été organisées en quatre sessions abordant des sujets tels que « Les perspectives de la Justice : l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les missions du parquet », « La collaboration régionale et l’intelligence artificielle dans le contexte du parquet en Afrique » et « L’intégration d’autres technologies émergentes pour renforcer l'efficacité du parquet ».
Après la 17ème réunion de l'Assemblée générale de l'Association des procureurs africains et de la Conférence annuelle en juillet 2024 à Marrakech, le Royaume du Maroc a été choisi pour occuper le poste de Secrétaire général de l'Association. C'est le Président du ministère public du Maroc qui le représentera.
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