Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a mis en valeur les progrès du Maroc en matière de migration lors d'une réunion à New York. Il a souligné que le Maroc avait une vision claire et cohérente en tant que leader africain dans le domaine de la migration lors d'un dialogue sur ce sujet.
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Lors d'un événement à New York en marge de la 80è Assemblée Générale de l'ONU, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a souligné les progrès réalisés par le Maroc en matière de migration.
Au cours de cette réunion axée sur le sujet "La migration à un moment critique : une discussion stratégique pour un monde en évolution", M. Bourita a mis en avant le fait que le Maroc possède une vision claire et harmonieuse, position de leader en Afrique sur la question de la migration.
Le ministre a mentionné les principales actions entreprises par le Royaume, telles que l'Agenda africain sur la migration, approuvé par l'Union africaine comme cadre de référence continental, l'Observatoire africain de la migration, situé à Rabat, qui fournit des données importantes pour l'élaboration de politiques publiques basées sur des preuves, ainsi que l'engagement continu du Maroc dans la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté à Marrakech en 2018, et sa collaboration exemplaire avec l'Organisation internationale pour les Migrations depuis plus de vingt ans.
Il a indiqué que le Maroc, en tant que pays d'où les migrants viennent, transitent et vont, possède une parfaite compréhension de la complexité des migrations et prône une approche basée sur la solidarité, la responsabilité partagée et la recherche de solutions ensemble.
M. Bourita a souligné les avancées tangibles de la collaboration internationale, en mettant en avant le partenariat entre le Maroc et l'Espagne comme exemple d'une approche pratique et efficace. Il a également plaidé en faveur de la promotion des pays leaders du Pacte mondial pour accélérer sa mise en œuvre concrète.
Lors de son discours, le ministre a mis en lumière trois contradictions importantes qui définissent actuellement la situation migratoire. Il a souligné que le thème de la migration est souvent trop politisé et réduit à des slogans, alors que les migrants sont en réalité une force économique et sociale essentielle. De plus, il a noté que le système multilatéral chargé de soutenir les efforts des États est affaibli par un décalage entre son mandat et les ressources limitées qui lui sont accordées.
Il y a aussi un danger que la prochaine réunion de l'Examen du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières soit simplement vue comme une formalité procédurale plutôt que comme une occasion réelle de renforcer la gestion concertée de la migration, a-t-il mis en garde.
En conclusion, le ministre a proposé plusieurs idées pour mettre en place une gestion crédible et efficace des migrations. Ces propositions reposent sur la nécessité de renforcer les connaissances grâce à des observatoires connectés, de valoriser les expériences réussies et de mobiliser davantage de ressources. Il a également souligné l'importance d'une responsabilité collective pour faire de la migration un moyen de dialogue, de solidarité et de prospérité commune.
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