Omar Hejira souligne l'importance du secteur pharmaceutique en tant qu'outil stratégique pour garantir la souveraineté sanitaire. Il a noté une croissance significative des exportations marocaines de l'industrie pharmaceutique, passant de 1,1 milliard de dirhams en 2020 à 1,5 milliard en 2024, avec une croissance annuelle moyenne de +8%. Ces chiffres ont été annoncés lors du Forum économique et d'Affaires Turquie-Afrique.
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Selon Omar Hejira, secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, le Maroc considère le secteur pharmaceutique comme une composante clé pour garantir sa souveraineté en matière de santé et favoriser son développement économique. Cette déclaration a été faite jeudi à Istanbul.
Lors d'une discussion lors du Forum économique et d'Affaires Turquie-Afrique, Hejira a souligné que grâce au leadership de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a mis en place une politique industrielle ambitieuse ces vingt dernières années, permettant au secteur pharmaceutique de devenir la deuxième activité chimique du pays.
Les ventes à l'étranger des médicaments fabriqués au Maroc ont augmenté de manière significative, passant de 1,1 milliard de dirhams en 2020 à 1,5 milliard en 2024, avec une croissance annuelle moyenne de +8%, selon les données fournies.
En Afrique, il a été noté que le Maroc a augmenté sa part de marché à l'étranger, passant de 6% en 2011 à 11% en 2024, ce qui en fait le quatrième plus grand exportateur de produits pharmaceutiques sur le continent africain.
Il a noté que le pays dispose de plus de 60 usines respectant les normes européennes et américaines, satisfaisant 70% de la demande nationale, et exportant vers plus de 40 pays en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient, avec un chiffre d’affaires dépassant les 13,7 milliards de dirhams.
En parlant de l'organisation de l'ensemble de la chaîne, Hejira a noté que le secteur se divise en deux principaux secteurs industriels axés sur la fabrication de médicaments et de dispositifs médicaux, dans le respect des normes internationales. Cette structuration permet au Maroc d'être compétitif dans la production de médicaments génériques, de vaccins et d'équipements médicaux.
Lors de la pandémie de Covid-19, il a été souligné que le Maroc a montré sa capacité à mobiliser rapidement son secteur industriel et scientifique en produisant localement des masques, des gels, des tests et des médicaments indispensables. De plus, le pays a apporté son soutien à plusieurs pays amis en partageant des produits et des connaissances.
Il a expliqué que ces actions sont en parfait accord avec l'Objectif de développement durable numéro 3 qui vise à promouvoir la santé et le bien-être. Il a souligné que le Maroc attache une grande importance à la durabilité environnementale dans le secteur, en se concentrant sur la réduction de l'empreinte carbone, la gestion des déchets et l'optimisation des ressources disponibles.
En ce qui concerne les possibilités de collaboration entre la Turquie et l'Afrique, Hejira a mentionné que le secteur de la santé en Afrique est en pleine croissance, malgré les obstacles tels que la dépendance aux importations, la division des marchés et le manque d'harmonisation des réglementations.
Le secrétaire d’État a souligné l'importance de la coopération entre la Turquie et l'Afrique pour répondre aux défis actuels. Cette coopération se concentre sur quatre axes principaux : la création de plateformes industrielles communes pour répondre aux besoins du marché, les partenariats en recherche et développement entre les laboratoires turcs, marocains et africains, le renforcement de la logistique pharmaceutique en utilisant des infrastructures telles que Tanger Med, Casablanca et le futur port de Dakhla Atlantique, ainsi que les mécanismes de financement et d'investissement conjoints.
Il a expliqué que ces initiatives peuvent être mises en place grâce à des collaborations entre le secteur public et le secteur privé, soutenues par un environnement réglementaire qui encourage le partage de compétences, la reconnaissance des certifications et l'accès facilité aux marchés.
Dans cette situation, le responsable a confirmé que le Maroc est prêt à collaborer avec la Turquie et les partenaires africains pour développer une industrie pharmaceutique africaine unie, forte et novatrice, renforcer la souveraineté sanitaire commune et utiliser la santé comme un levier pour le développement durable du continent.
En collaboration avec le ministère turc du Commerce et la Direction du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des mines de la Commission de l’Union africaine (UA), cet événement vise à favoriser le dialogue politique de haut niveau et à renforcer les relations commerciales entre la Turquie et l'Afrique.
Il réunit de nombreux participants du secteur économique en Turquie et en Afrique pour discuter de sujets mutuels et proposer des suggestions pour renforcer le soutien du secteur privé en faveur d'une croissance inclusive et durable.
Les résultats de cette réunion devraient apporter de nouvelles idées aux discussions qui auront lieu lors du prochain sommet du partenariat entre la Turquie et l'Afrique, et favoriser des relations socioéconomiques solides entre les deux parties.
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