Lors d'une présentation devant le Parlement, Nadia Fettah a exposé les points principaux du Projet de Loi de Finances 2026. Elle a souligné que ce budget permettra au gouvernement de mettre en place les projets du "Maroc Émergent" afin de garantir un développement national équilibré, en combinant justice sociale et développement territorial.
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Lors d'une réunion commune des deux Chambres du Parlement, la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah, a exposé les principaux points du projet de loi de finances (PLF) numéro 50-25 pour l'année budgétaire 2026.
Lors de cette opportunité, Mme Fettah a déclaré que le gouvernement s'engage à mettre en place les initiatives du "Maroc Emergent" à travers ce projet, dans le but d'accomplir un progrès national équilibrant la justice sociale et le développement territorial unifié, profitant à l'ensemble de la population de manière équitable.
Afin d'atteindre cet objectif, le budget 2026 se concentre sur quatre principales priorités. Celles-ci incluent le renforcement des réalisations économiques pour consolider la position du Maroc parmi les pays émergents, le lancement de nouveaux programmes de développement territorial intégré, la continuation de la consolidation des fondements de l’État social et des importantes réformes structurelles, ainsi que la préservation de l'équilibre des finances publiques.
La ministre a souligné que ce projet vise à accélérer la réalisation des travaux majeurs et des stratégies sectorielles, en mobilisant environ 380 milliards de dirhams d'investissement public. Elle a affirmé que le gouvernement dirigera cet investissement vers le financement de projets d'infrastructures prioritaires, favorisant le développement territorial de manière intégrée.
En ce qui concerne les priorités, elle a souligné l'importance d'accélérer la mise en œuvre des projets d'infrastructures de transport et de logistique. Parmi ces projets, on peut citer l'extension des aéroports, le renforcement de la flotte aérienne nationale, la construction de projets ferroviaires, l'agrandissement du réseau autoroutier, la finalisation du port de Nador West Med et la rapide réalisation du projet du port Dakhla Atlantique.
En même temps, le gouvernement continuera à prendre des mesures pour assurer l'approvisionnement en eau potable dans les zones qui manquent d'eau, en mettant un accent sur la mise en œuvre rapide des stratégies sectorielles, notamment dans l'agriculture, l'industrie, le tourisme, l'artisanat, l'économie sociale et le numérique, et la transition vers les énergies renouvelables.
Pour renforcer ces mesures, Mme Fettah a souligné l'intention du gouvernement de stimuler l'investissement privé en continuant à mettre en œuvre la Charte de l'investissement, en améliorant l'environnement des affaires, en renforçant le rôle du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, en réformant le secteur financier et en soutenant les projets à fort potentiel de création d'emplois, en particulier pour les jeunes.
Par ailleurs, le projet de loi de finances pour l'année 2026 propose d'introduire une nouvelle série de programmes de développement territorial intégré, mettant en avant la régionalisation avancée comme une priorité stratégique du pays. L'objectif est de garantir que les investissements publics aient un impact concret sur la création d'emplois et l'amélioration des conditions de vie de la population.
Une attention particulière sera portée à la mise en œuvre du Programme national de développement intégré des centres ruraux émergents, qui vise spécifiquement 36 centres pilotes et bénéficiera d'un financement total de 2,8 milliards de dirhams, a-t-elle expliqué.
Une somme de 140 milliards de dirhams allouée à la Santé
Dans le but d'améliorer les territoires de manière globale et de réduire les inégalités sociales et territoriales, Mme Fettah a souligné que l'accent sera mis en 2026 sur l'augmentation des fonds alloués aux secteurs de la santé et de l'éducation nationale, pour atteindre un total de 140 milliards de dirhams. Cela représente une augmentation de 21 milliards de dirhams par rapport à 2025, avec la création de plus de 27 000 postes budgétaires dans ces deux secteurs.
Dans le domaine de la santé, le gouvernement va continuer à travailler pour réduire le déficit en se concentrant sur l'amélioration des infrastructures médicales. Cela inclut la mise en service des Centres Hospitaliers Universitaires d'Agadir et de Laâyoune, la finalisation des travaux de construction et d'équipement du Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina de Rabat, ainsi que la progression des travaux de construction des Centres Hospitaliers Universitaires de Béni Mellal, Guelmim et Errachidia.
De plus, il est prévu de continuer à mettre en avant et à améliorer les compétences des travailleurs du secteur, ainsi que d'améliorer la gestion du système de santé.
En ce qui concerne la réforme du système éducatif, elle a indiqué qu'il y aura une accélération de la généralisation de l'enseignement préscolaire, une amélioration de la qualité de la formation par l'expansion du réseau des Écoles pionnières afin de les généraliser d'ici 2027-2028, ainsi que la continuation de la mise en œuvre de la réforme pédagogique complète et intégrée de l'université marocaine.
La ministre a expliqué que le gouvernement va continuer à renforcer les bases de l'État social à travers le Projet de Loi de Finances 2026. Cela inclut la généralisation de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO), avec le financement par le budget de l'État des cotisations de près de 11 millions de citoyens défavorisés, pour un montant de 10,5 milliards de dirhams en 2026.
En ce qui concerne l'action sociale et l'aide aux ménages, elle a déclaré que le gouvernement continuera à soutenir le pouvoir d'achat et à garantir la stabilité des prix des produits de première nécessité en allouant 14 milliards de dirhams, en renforçant l'offre de logements et en assurant des conditions de vie décentes aux familles. Cela se fera notamment à travers le programme d'aide directe à l'acquisition du logement principal, dont plus de 68 000 familles ont déjà bénéficié jusqu'à la mi-octobre 2025, pour un montant total d'aides dépassant 5,6 milliards de dirhams.
D'un autre côté, Mme Fettah a mis en avant le fait que dans le projet de loi de finances pour 2026, l'une des priorités principales est d'optimiser l'utilisation des fonds publics, de renforcer la cohésion et la décentralisation des politiques publiques, tout en veillant à maintenir l'équilibre des finances publiques.
Dans ce contexte, la ministre a mentionné que la révision de la loi organique concernant la loi de finances est l'une des priorités principales que le gouvernement prévoit de mettre en place, montrant ainsi un changement important dans la manière dont les politiques publiques sont gouvernées, avec un accent plus prononcé sur la responsabilité et l'obtention de résultats.
Il est important de mentionner que cette réforme a pour but de réaliser trois objectifs principaux, à savoir améliorer l'efficacité des politiques publiques, renforcer la stabilité des finances publiques et renforcer le rôle du Parlement, en particulier en augmentant son rôle dans l'élaboration et l'exécution des lois de finances.
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