Dans le magazine La Vie économique, il est question de l'AMSM qui a fait une halte à Fès pour sensibiliser les très petites et moyennes entreprises à la gestion du risque de change. Cette initiative s'inscrit dans le programme national INFITAH, lancé par Bank Al-Maghrib, afin de sensibiliser les entrepreneurs aux défis de la flexibilisation du dirham.
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Mardi dernier à Fès, l'Association marocaine des Salles de Marchés (AMSM) a continué sa série de rencontres dans le cadre du programme national INFITAH. Ce programme vise à sensibiliser les petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc aux enjeux de la flexibilisation de la monnaie nationale et à la gestion du risque de change.
Lancé en 2021 par Bank Al-Maghrib, le programme INFITAH vise à aider les entreprises marocaines à mieux comprendre, anticiper et agir face au risque de change. Il a déjà parcouru plusieurs villes du Maroc et va bientôt se terminer par une rencontre à Oujda le 14 octobre. Chaque étape consiste en des discussions interactives avec Bank Al-Maghrib, l’Office des Changes et des professionnels du marché pour renforcer la capacité des entreprises marocaines à faire face aux défis et à rester compétitives.
A Fès, Mohamed Souhail, directeur adjoint de la division des opérations monétaires et de change à Bank Al-Maghrib, a expliqué l'évolution historique de la réforme du régime de change lancée en 2018. Il a mis en avant l'objectif de cette réforme qui est de permettre une transition graduelle vers un régime flexible pour adapter l'économie nationale aux changements internationaux et aux défis du monde économique à venir.
D'après ses dires, cette étape a été couronnée de succès en favorisant l'intégration du Royaume sur la scène internationale.
Laila Benchemsi, vice-présidente de l'AMSM, a souligné l'importance de connaître les taux de change pour améliorer la compétitivité des entreprises marocaines. Elle a mentionné que les premières entreprises concernées par ce régime sont celles opérant dans les secteurs de l'énergie, des intrants agricoles et des matières premières.
Elle a également mentionné que d'autres domaines tels que l'industrie textile ou les petites et moyennes entreprises, qui ont des flux concentrés géographiquement, pourraient être fortement impactés par un manque de compréhension de ce phénomène.
Selon Mohamed Filali, président de l'AMSM, ces rencontres offrent aux entreprises importatrices et exportatrices l'occasion de comprendre l'importance de gérer efficacement leurs opérations de change dans un environnement en évolution constante, et de découvrir des outils pour anticiper et contrôler leur exposition aux fluctuations internationales.
L'objectif de ce programme est également de favoriser des discussions constructives sur les règles et les procédures mises en place par les autorités, dans le but d'aider au mieux les entreprises.
Fondée il y a trois ans, l’AMSM est une organisation professionnelle indépendante et sans but lucratif regroupant 12 institutions membres et environ 200 professionnels de la finance de marchés (trading, vente et structuration). Son objectif est de promouvoir le marché des capitaux au Maroc, d'encourager les bonnes pratiques professionnelles et de proposer une formation continue pour les acteurs du secteur, tout en facilitant la collaboration entre opérateurs locaux et internationaux.
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