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Freakbeats. Ovni de la scène musicale électro marocaine : WAHM
Culture
Freakbeats. Ovni de la scène musicale électro marocaine : WAHM
Au départ centré sur la musique, Freakbeats par "La Vie Eco" élargit rapidement son horizon pour explorer les différentes cultures émergentes, les sous-cultures rebelles, les artistes qui défient les conventions et les scènes alternatives souvent ignorées par les médias populaires. Walid, membre du duo électro WAHM, partage sa vision : leur son, l'expérience du live et surtout la vitalité de la scène musicale marocaine.
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Selon Walid, WAHM est avant tout une histoire d'amitié. Deux jeunes de Casablanca qui se sont lancés dans la musique à Paris, se retrouvent maintenant derrière un projet électro qui explore différents genres comme l'indie dance, la house mélodique et parfois même la techno.
Le rock semble dépassé, la techno trop ennuyeuse. C'est pourquoi Walid et Hicham ont choisi de mélanger les genres : un peu de métal, une touche d'électro, une dose de voix puissante, et voilà WAHM. Ce duo marocain, installé à Paris, a compris qu'en 2024, il faut plus que de simples boutons "play" pour faire vibrer les spectateurs derrière une table de mixage.
Ils ne font pas de simples mixages, ils donnent des performances. Walid crée des basses puissantes qui font vibrer, tandis que Hicham offre une voix à la fois envoûtante et percutante. Le résultat est un son hybride, à mi-chemin entre l'électro et le rock, qui refuse de se conformer aux normes. WAHM fait fi des étiquettes et dynamite les attentes musicales.
Il n'est pas surprenant que leur musique donne l'impression d'être vivante et organique. Ils mélangent des éléments électroniques avec des instruments comme la guitare et la batterie pour apporter une dimension musicale à leur style électronique. Leur approche se base sur le jam et l'improvisation en studio, sans suivre de règles fixes. Chaque nouveau morceau est une exploration risquée où parfois un accident crée des moments magiques.
Sorti en 2024, Rave Love (Diynamic) a marqué un tournant pour ce duo électro marocain, devenant le premier à être reconnu par des artistes renommés tels que Solomun et Keinemusik, et à être remixé par des artistes comme Henrik Schwarz et Recondite. Une réussite impressionnante pour ces deux musiciens qui avaient l'habitude de jouer de la guitare en espérant que le metal pourrait changer le monde.
Pas de DJ caché derrière ses platines sur la scène avec WAHM. Leur performance est authentique, mélangeant rock et électro pour créer une atmosphère intense et envoûtante. C'est vivant, passionné, puissant. C'est un coup de poing pour une scène électronique qui se contente trop souvent de jouer des sets standardisés, où le seul frisson vient du moment où le DJ lève les bras. Walid souligne que la principale différence avec un DJ set est que leur performance en live est avant tout contemplative. Les spectateurs ne viennent pas seulement pour danser, mais pour assister à une véritable performance, une expression scénique, des émotions transmises à travers les instruments.
Cependant, la question va au-delà de WAHM. Il s'agit également d'une question de visibilité, de territoire et de reconnaissance. Le Maroc regorge de nombreux producteurs talentueux. Ce qui manque parfois, c'est la possibilité pour les artistes locaux de se produire en tête d'affiche sur les grandes scènes, et pas seulement en première partie. Les obstacles logistiques tels que les visas et les démarches administratives compliquent la carrière des artistes, même lorsqu'ils ont le talent et les sorties nécessaires. Malgré tout, c'est souvent la scène marocaine qui crée le plus d'ambiance dans les festivals.
Ayant des origines marocaines et vivant à Paris, ils possèdent une identité complexe qui se reflète dans leur musique : à la fois personnelle et dynamique, accessible et innovante. WAHM est une surprise inattendue, un élément perturbateur qui apporte de la vie à la scène électronique comme jamais auparavant.
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