La Vie économique
Une vidéo a été publiée récemment par Ryad Mezzour, soulignant des accords visant à moderniser le secteur du commerce intérieur.
Le Ministère de l'Industrie et du Commerce a organisé une réunion à Salé, regroupant les principaux acteurs du secteur pour discuter de l'avenir du commerce intérieur pour 2030. L'événement, intitulé "Ensemble pour un commerce du Maroc en 2030", a mis en lumière l'importance de la modernisation, de la digitalisation et de la compétitivité du commerce national, tout en adressant les défis auxquels les commerçants de proximité sont confrontés face à la concurrence croissante des supermarchés.
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Le Ministère de l'Economie et des Affaires a organisé une réunion ce lundi 29 septembre à Salé, sur le sujet du commerce intérieur, avec pour objectif de discuter de l'avenir du commerce au Maroc pour l'année 2030.
La réunion a eu lieu en présence du Ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, du Président de la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de la région Rabat-Salé-Kénitra, Hassan Sakhi, du Président de l'Union Générale des Entreprises et des Professions, Moulay Ahmed Afilal, du Président du Syndicat National des Commerçants et des Professionnels, Nabil Nouri, et du Président de l'Espace Marocain des Professionnels, M. Rachid El Jekini.
Grâce à la vision future du Roi Mohammed VI, cette journée a souligné l'importance du secteur comme base de l'économie locale et comme un élément essentiel de l'équilibre social, jouant un rôle clé dans la promotion d'une croissance économique durable et inclusive.
Lors de cette réunion, il a été souligné l'importance de développer un secteur concurrentiel qui soit à la hauteur des défis liés à l'organisation de la Coupe du Monde en 2030. Cela a initié une réflexion collective sur les moyens à mobiliser pour moderniser le commerce national afin qu'il puisse répondre efficacement aux exigences du marché et aux besoins des consommateurs. De plus, il a été mis en avant les multiples avantages que pourrait apporter cet événement mondial, tels que l'augmentation du tourisme, la modernisation des infrastructures commerciales et la promotion des produits locaux.
Lors de cette occasion, le Ministre a exprimé son soutien pour le secteur du commerce qui joue un rôle crucial dans les changements structurels du pays et les défis à venir, tels que l'organisation de la Coupe du Monde 2030. Il a souligné l'importance des commerçants dans cette dynamique nationale et a affirmé l'engagement du Ministère à les accompagner pour promouvoir un commerce de proximité moderne, numérisé et ouvert sur le monde, contribuant ainsi au rayonnement économique du pays.
Le Ministre a révélé qu'il organisera les Assises du Commerce au début de l'année 2026. L'objectif de cet événement est de définir une stratégie pour le commerce à l'horizon 2030 en collaboration avec les professionnels du secteur. Cette démarche vise à mettre en place des actions clés en valorisant les succès passés, en déterminant les priorités et en optant pour des solutions novatrices pour répondre aux défis actuels et futurs, dans le but de moderniser et de renforcer la compétitivité du commerce national.
De ce fait, le secteur du commerce intérieur a avancé dans les quatre domaines stratégiques clés identifiés par le Ministère, en partenariat avec les principales organisations de commerçants et les secteurs ministériels concernés. Ces domaines comprennent l'accès des commerçants à la sécurité sociale, leur intégration dans l'environnement numérique, le renforcement de l'inclusion financière et l'amélioration de l'approvisionnement.
Cet élan s'est traduit par l'enregistrement de 300 000 commerçants au système de contribution professionnelle unifiée, le soutien de 161 start-ups à travers le programme Moroccan Retail Tech Builder, dont la prochaine phase 2025-2027 vise à accompagner 300 nouvelles jeunes entreprises. Une entente avec le Ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'Administration a été conclue pour établir des centres régionaux du commerce électronique et aider les petits commerçants à se digitaliser.
D'un côté, certaines banques telles que Al Barid Bank et Attijariwafa Bank offrent des services bancaires novateurs et abordables, ainsi que des moyens de paiement électronique avantageux. De l'autre, environ 35 000 détaillants ont bénéficié d'une amélioration de leur approvisionnement grâce aux centres commerciaux des grandes surfaces et à des offres spéciales.
Notification de l'Union Générale des Étudiants
Pendant la journée d'aujourd'hui, Moulay Ahmed Afilal, président de l'Union Générale des Entreprises et des Professions (UGEP), a exprimé sa préoccupation concernant les difficultés auxquelles font face les petits commerçants. Il estime que la présence croissante des supérettes dans les quartiers populaires représente une menace directe pour ces acteurs importants de la communauté et de l'économie locale.
Le petit commerçant se trouve confronté à une situation difficile avec la montée en puissance de grandes enseignes qui se multiplient rapidement dans les quartiers, en nuisant aux commerces de proximité. Il a noté que le principal avantage qu'a encore le détaillant de quartier est le système de crédit informel, représenté par le célèbre carnet, à travers lequel il accorde à ses clients, souvent ses voisins et les habitants de son quartier, des facilités de paiement sans intérêts, dans un esprit de solidarité sociale.
Cependant, selon ses dires, cette pratique met en danger les commerçants, qui peuvent parfois se retrouver sans suffisamment de liquidités pour se réapprovisionner à la fin du mois. C'est pourquoi l'UGEP, en collaboration avec le ministère de tutelle, a suggéré la création de centres d'achat collectifs permettant aux détaillants d'acheter leurs produits à des prix concurrentiels. Le but est de leur offrir les mêmes conditions d'approvisionnement que les supérettes, afin de protéger l'héritage commercial représenté par les détaillants de proximité, a-t-il souligné.
De plus, l'Union des Groupements des Entreprises Professionnelles a établi un partenariat avec le ministère pour aider les commerçants à obtenir plus facilement des financements. Dans ce cadre, un accord a été conclu avec Barid Bank pour leur fournir plus de liquidités et faciliter l'accès au crédit. Cette initiative vise à résoudre les problèmes de manque de liquidités dus à l'octroi de crédit aux clients.
En conclusion, le président de l'UGEP a souligné d'autres obstacles tels que les licences nécessaires pour certains commerçants, un sujet qui a été discuté avec les autorités locales. Il est certain que ces mesures aideront à renforcer la capacité de résilience du commerce de quartier et à préserver ce précieux patrimoine socio-économique face à la concurrence des nouveaux modes de distribution.
Transformation numérique
En dehors de la journée, le Ministère de l'Industrie et du Commerce et Z.systems, une société marocaine spécialisée dans les technologies pour le commerce de détail, ont signé un accord pour moderniser le commerce traditionnel, améliorer la compétitivité des détaillants marocains et faciliter leur accès aux services financiers.
D'ici 2030, cette stratégie vise à mettre en relation jusqu'à 50 000 petits commerces locaux avec la plateforme Z.systems, en leur proposant des outils numériques avancés. Cela inclut un accès direct aux grandes marques et distributeurs, des programmes de fidélité, ainsi qu'un portefeuille électronique sécurisé pour des paiements instantanés en ligne.
Une nouvelle entente a été conclue entre le Ministère et Solution Woliz, une startup du Maroc spécialisée dans la numérisation des petits commerces de quartier appelés nanostores. Ce partenariat prévoit d'équiper 20 000 nanostores de terminaux connectés et d'étendre l'utilisation de l'application WOLIZ Pro à 90 000 commerçants. Ces derniers auront accès à des outils de gestion modernes, à une gamme diversifiée de services financiers, à un programme de fidélité innovant et à des solutions de paiement numérique.
Ces progrès et promesses montrent la volonté du Royaume de faire du commerce intérieur un élément clé de l'économie nationale, en accord avec les objectifs de 2030.
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