La Vie économique à Agadir met en place un plan d'urgence pour améliorer l'hôpital Hassan II. Des mesures telles que des audits sur le terrain, la livraison de nouveaux équipements et un remaniement du personnel de direction sont prévues afin d'améliorer la qualité des services de l'établissement.
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Face à la situation actuelle du Centre hospitalier régional Hassan II d'Agadir, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, a lancé une opération de mise à niveau rapide le mardi 16 septembre en réponse aux demandes des habitants. Il est essentiel de souligner que cet établissement de santé joue un rôle central dans la prise en charge médicale de quatre régions et il est crucial d'améliorer la gestion pour garantir des performances optimales.
Le ministre s'est rapidement rendu compte des problèmes rencontrés par les équipes et les patients, puis a examiné le travail de la Commission d'accompagnement dépêchée la semaine précédente. Cette équipe, qui agit tous les jours, a initié une série de corrections : approvisionnement en médicaments et consommables, mise à niveau du laboratoire (équipements critiques), réparation d'équipements biomédicaux, en particulier au service d'imagerie, et l'arrivée d'un nouveau scanner. Ce dispositif sera opérationnel dans quelques jours, après des tests techniques, et devrait avoir un impact direct sur les délais d'examen et la prise en charge des urgences.
Cette succession d'actions s'inscrit dans un projet déjà planifié de 200 millions de dirhams d'investissements pour améliorer et équiper le Centre Hospitalier Régional (CHR), mis en œuvre par étapes. En même temps, la ville va bénéficier d'un nouvel Centre Hospitalier Universitaire (CHU), qui est en phase finale de réalisation. L'ouverture de ce centre universitaire devrait soulager l'hôpital régional en dirigeant les cas complexes vers le CHU, en favorisant la formation et la recherche clinique, tout en améliorant l'ensemble de la qualité des soins médicaux dans la région de Souss.
Cependant, la partie la plus délicate du déplacement concerne la gestion managériale. Le ministre a décidé de faire un changement important en déchargeant le directeur de l'hôpital, le délégué provincial et le directeur régional, et en nommant un directeur régional par intérim pour superviser la phase de correction. Le message est clair : une nouvelle gouvernance axée sur les résultats, mettant l'accent sur la rigueur budgétaire, la fiabilité des processus (garantie de performances, parcours des patients, maintenance) et la responsabilité des prestataires de services.
Sur le terrain, la priorité est de stabiliser les achats (médicaments, dispositifs, pièces détachées), de garantir l'entretien préventif, d'améliorer l'organisation au bloc opératoire et aux urgences, de renforcer les mesures d'hygiène à l'hôpital et de suivre la traçabilité. Ces aspects essentiels, souvent peu visibles pour le grand public, impactent cependant les critères de qualité (délais de rendez-vous, taux de réadmission, durée moyenne d'hospitalisation). La Commission d'accompagnement suivra ces mesures de près, avec des bilans réguliers.
Le gouvernement ne cherche pas à ignorer les récents décès médiatisés. Le ministre a annoncé que des enquêtes approfondies seront menées par l'Inspection générale pour comprendre ce qui s'est passé et déterminer les responsabilités. Les résultats des enquêtes seront ensuite transmis aux autorités compétentes. Le gouvernement s'engage à la transparence, à établir un lien clair entre les responsabilités et les sanctions, ainsi qu'à communiquer de manière structurée avec les familles des victimes.
Au niveau régional, il est crucial de prendre en considération Agadir, qui reçoit une partie des flux provenant du Sud et du Sud-Est. Une amélioration significative de l'hôpital Hassan II, combinée avec l'ouverture du CHU, peut permettre de rééquilibrer l'accès aux soins spécialisés, de réduire les évacuations coûteuses, de sécuriser les filières de soins pour les mères et les enfants ainsi que pour les urgences neuro-cardiaques, et de fidéliser les professionnels de la santé. Cela se traduirait par des temps d'attente réduits pour les patients, une meilleure prévisibilité pour les médecins et une gestion financière plus efficace pour l'hôpital public.
L'élément clé pour réussir : respecter les délais et maintenir une progression constante sur le long terme. La réforme lancée à Agadir combine trois éléments essentiels pour être crédible : des ressources adéquates, une bonne gestion et une évaluation des résultats. Si le scanner fonctionne à temps, si les achats se stabilisent et si les nouveaux managers fixent des normes claires pour les équipes et les fournisseurs, le CHR Hassan II pourrait rapidement devenir le maillon solide espéré par les habitants du Souss-Massa…et un pilier pour un système régional en pleine amélioration.
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