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Agadir : Mesures urgentes mises en place pour améliorer le fonctionnement de l'hôpital Hassan II
La direction de l'établissement prévoit de réaliser un audit sur le terrain, de livrer de nouveaux équipements et de procéder à des changements au niveau de la gestion pour améliorer la qualité des services proposés.
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Suite à la situation actuelle du Centre hospitalier régional Hassan II d'Agadir, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, a décidé de prendre des mesures rapides pour améliorer la situation. Il est essentiel de garantir une meilleure gestion de cet établissement clé qui dessert quatre régions et de répondre aux attentes des citoyens en matière de soins de santé.
Le ministre s'est rapidement familiarisé avec les problèmes rencontrés par les équipes et les patients, puis a examiné de près le travail de la Commission d'accompagnement centrale qui avait été envoyée une semaine plus tôt. Cette équipe, qui est active quotidiennement, a immédiatement entrepris des actions correctives : amélioration de l'approvisionnement en médicaments et en consommables, rééquipement du laboratoire avec du matériel critique, réparation des équipements biomédicaux, notamment dans le service d'imagerie, et l'arrivée imminente d'un nouveau scanner. Ce scanner sera opérationnel dans quelques jours, après des tests techniques, et devrait avoir un impact direct sur les délais d'attente pour les examens et la prise en charge des urgences.
Cette série d'actions fait partie d'un projet déjà planifié : 200 millions de dirhams d'investissements pour la modernisation et l'équipement du CHR, mis en œuvre progressivement. En parallèle, la ville se prépare à accueillir un nouveau CHU, qui est en phase finale de réalisation. L'ouverture de ce centre universitaire devrait soulager l'hôpital régional en dirigeant les cas médicaux complexes, la formation et la recherche clinique vers le CHU, tout en améliorant l'ensemble du système médical dans la région de Souss.
Cependant, la partie la plus délicate du déplacement concerne la gestion des ressources humaines. Le ministre a décidé d'apporter des changements importants : le directeur de l'hôpital, le délégué provincial et le directeur régional seront déchargés de leurs fonctions, et un directeur régional intérimaire sera nommé pour superviser la phase de correction. Le message est clair : une nouvelle direction, axée sur les résultats, mettant l'accent sur la discipline financière, la fiabilité des processus (astreintes, circuits des patients, maintenance) et la responsabilisation des prestataires de services.
Sur le terrain, l'objectif est d'être pratique : maintenir les achats (médicaments, équipements, pièces de rechange) stables, assurer la maintenance préventive, rendre les flux au bloc opératoire et aux services d'urgence plus fiables, améliorer l'hygiène à l'hôpital et la traçabilité. Même si ces aspects sont souvent invisibles pour le grand public, ils sont pourtant essentiels pour les indicateurs de qualité (temps d'attente pour un rendez-vous, taux de réadmission, durée moyenne de séjour). Un suivi sera effectué par la Commission d'accompagnement, avec des points de contrôle réguliers.
Les décès récemment mis en avant dans les médias ne seront pas ignorés. Le ministre a annoncé que des enquêtes approfondies seront menées par l'Inspection générale pour déterminer les causes et les personnes responsables. Une fois terminés, les rapports seront transmis aux autorités compétentes. La transparence, l'établissement d'un lien clair entre responsabilité et sanctions, ainsi que la communication structurée avec les familles, sont des principes essentiels dans cette affaire.
Au-delà du Centre Hospitalier Régional, l'enjeu concerne toute la région. Agadir est un point de concentration des flux venant du Sud et du Sud-Est. En améliorant les services de l'hôpital Hassan II et en mettant en place le Centre Hospitalier Universitaire, il est possible de rééquilibrer l'accès aux soins spécialisés, de réduire les évacuations coûteuses, de sécuriser les filières de soins pour les mères et les enfants ainsi que pour les urgences neurologiques et cardiaques, et de fidéliser les professionnels de la santé. Les avantages de ces améliorations sont une diminution du temps d'attente pour les patients, une meilleure prévisibilité pour les praticiens et une gestion financière plus efficace pour l'hôpital public.
La clé du succès réside dans le respect des échéances et la pérennité de l'effort. La phase initiée à Agadir rassemble les trois éléments essentiels d'une réforme crédible : les moyens, la gestion et l'évaluation des résultats. Si le démarrage du scanner est ponctuel, si les achats se stabilisent et si les nouveaux managers imposent des normes claires aux équipes et aux fournisseurs, le Centre Hospitalier Régional Hassan II peut retrouver rapidement sa solidité tant attendue par les habitants du Souss-Massa… et devenir le socle d'un système régional en pleine montée en qualité.
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