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L'importance accordée aux boues d'épuration est mise en avant par Arrach
Secteur agricole
Arrach souligne l'importance des boues d'épuration dans les priorités nationales
Désormais considérées comme une ressource précieuse en matière agronomique et énergétique, les boues peuvent jouer un rôle essentiel dans la restauration des sols, la réduction de l'utilisation des engrais chimiques et le renforcement de l'économie circulaire.
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Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Redouane Arrach, a souligné l'importance de valoriser les boues d'épuration, soulignant qu'il s'agit d'une priorité nationale.
Lors d'un atelier national sur la valorisation et l'utilisation agricole des boues d'épuration initié par la FAO, Arrach a déclaré, à travers un discours lu par Yassmina Kabdi, Cheffe de division des ressources hydro agricoles au ministère, que la transformation de déchets en ressources bénéfiques pour les sols et les cultures doit garantir la sécurité sanitaire, la durabilité environnementale et la stabilité économique.
Il a expliqué que ces sédiments contiennent un grand potentiel pour l'agriculture, car ils peuvent aider à restaurer la fertilité des sols, diminuer le besoin d'engrais chimiques et renforcer la durabilité des pratiques agricoles.
Mohamed Ouahmid, le secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a mis en avant l'importance stratégique de la valorisation des boues d'épuration pour le Maroc en raison de ses impacts environnementaux, sanitaires et économiques.
Lors d'un discours prononcé au nom du ministère par la représentante du département du Développement durable, Hafsa Lakhlifi, il a été souligné que le Maroc a mis en place une stratégie nationale de gestion des boues depuis 2010. Cette stratégie prévoit des solutions pour le traitement et la valorisation des boues, telles que le compostage, la réhabilitation des sites endommagés, la sylviculture et la production de biogaz.
Depuis 2016, cette approche s'inscrit dans le cadre de la loi 36-15 sur l'eau, qui régule le traitement des boues en fonction de leurs caractéristiques et utilisations, tout en encourageant leur valorisation. Ces propos ont été rapportés par Ouahmid.
Malgré les progrès réalisés, il reste encore plusieurs obstacles à surmonter, notamment en ce qui concerne les limitations techniques et institutionnelles ainsi que le manque d'infrastructures. Il est donc nécessaire de mettre en place des règles plus solides, de favoriser l'innovation technologique et la collaboration internationale, et de promouvoir des projets durables basés sur la coopération entre différents secteurs.
D'un autre côté, le représentant de la FAO au Maroc, Alexandre Anh Tài Huynh, a souligné que l'augmentation des eaux usées conduit également à une augmentation des résidus, mais que la gestion de ceux-ci reste encore peu organisée.
Lorsqu'elles sont traitées de manière adéquate, ces boues peuvent être utilisées comme une précieuse source de fertilisation organique, ce qui peut aider à augmenter la productivité des sols, à diminuer l'utilisation d'engrais chimiques et à renforcer la capacité des systèmes agricoles à faire face aux changements climatiques. De plus, cela s'inscrit dans l'approche de l'économie circulaire.
Faisant référence à l'expérience de la FAO au Maroc pendant plus de dix ans, en collaboration notamment avec l'Office National de l'Électricité et de l'Eau Potable (ONEE), il a mentionné différentes recherches et projets sur la gestion et l'utilisation des résidus, en utilisant des méthodes comme le séchage au soleil, le compostage ou encore la récupération d'énergie, entraînant des bénéfices économiques importants.
Au Maroc, la gestion des boues d'épuration fait partie du Programme National d'Assainissement mutualisé (PNAM), qui a pour objectif d'augmenter le taux de traitement des eaux usées à plus de 80% d'ici 2050. Actuellement, plus de 150 stations d'épuration produisent chaque année plus de 500 000 tonnes de boues résiduaires, dont la gestion pour leur utilisation en agriculture reste à améliorer.
L'objectif de cette session est d'initier les discussions en partageant les constats, les recommandations et les actions proposées dans le rapport national de 2024 sur la valorisation des boues d'épuration. L'accent sera mis sur les avantages agronomiques ainsi que les obstacles institutionnels, réglementaires et techniques.
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