Répression et instrumentalisation à Tindouf: Les voix dissidentes dénoncées devant le CDH

Le magazine La Vie éco a signalé que des militants sahraouis des droits de l'Homme ont dénoncé la répression des opinions dissidentes et l'utilisation politique des populations retenues dans les camps de Tindouf, situés au sud-ouest de l'Algérie et abritant le groupe séparatiste du polisario, lors de la 60e session du Conseil des Droits de l'Homme (CDH) à Genève.

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Lors du point 2 du débat général, Mustapha Maoulainine de l'ONG CIRAC a mentionné le cas d'Ahmed El Khalil, un défenseur des droits de l'Homme sahraoui disparu en 2009 après avoir été enlevé à Tindouf. Il a décrit cette disparition comme une tentative de réduire au silence les opposants.

De plus, Mme Saadani Maalainine, qui a été forcée de quitter Cuba de force lorsqu'elle était enfant, a condamné les actions d'intimidation, de torture, de surveillance ciblée et le blocus médiatique imposé par le polisario pour empêcher toute protestation contre les abus commis dans les camps.

Me Manuel Navarro Peñalosa, l'avocat de Khadjattou Mohamed, a raconté les agressions sexuelles dont sa cliente a été victime, notamment un viol violent attribué au chef des séparatistes, Brahim Ghali. Il a souligné l'absence totale de moyens de protection pour les victimes dans les camps, ainsi que le climat d'impunité qui y sévit.

Mohamoud Kenti Bueh, un ancien prisonnier sahraoui, a comparé les camps à une forme de détention en plein air, mentionnant des actes de torture réguliers, des arrestations arbitraires et des disparitions forcées. Il a également déclaré qu'il y avait eu plus de trente exécutions non officielles de jeunes Sahraouis tentant de s'échapper des camps.

M. Chaybatta Mrabih Rabbo, membre de l'organisation non gouvernementale "Réseau Unité pour le Développement de Mauritanie", a mis en garde contre la diminution des droits fondamentaux dans les camps, soulignant les limitations à la mobilité et à la liberté d'expression et de rassemblement.

Selon M. El Fadel Breika, qui a été emprisonné dans les prisons du polisario, la direction des séparatistes utilise la famine et le manque de produits essentiels comme moyen de punition collective envers ceux qui remettent en question le pouvoir en place. Il a également dénoncé le fait que l'aide humanitaire soit détournée vers des groupes armés actifs dans la région sahélienne.

D'autres personnes ont souligné que les enfants sahraouis sont utilisés à des fins de propagande politique par le biais du programme "Vacances en paix".

M. Saïd Achemir, membre de l'organisation non gouvernementale ACI Human Rights, a critiqué l'utilisation de ce programme comme un moyen de pression, en mentionnant le cas de la jeune Ennouha Mohamed Yahdih qui a été empêchée de rejoindre sa mère gravement malade en France après avoir été injustement exclue de la liste des bénéficiaires.

Fatima Ezzahrae Zouhairi, membre de l'organisation non gouvernementale PDES, a exprimé sa préoccupation concernant la situation de grande vulnérabilité des habitants des camps de Tindouf. Elle a souligné les défis liés aux infrastructures de santé et d'éducation, à la dépendance excessive à l'aide humanitaire et au manque de perspectives durables sur le plan socio-économique.

Elle a souligné que seulement 74 personnes considérées comme "réfugiés" ont pu bénéficier de la dialyse en 2024, et qu'un nombre inférieur à la moitié des enfants atteignent les niveaux d'apprentissage recommandés par l'UNICEF.

Les participants ont demandé au CDH de reconnaître la situation vulnérable des défenseurs sahraouis dans les camps et de mettre en place des mesures de protection spécifiques. Ils ont également insisté sur la nécessité d'un recensement indépendant dans les camps et ont demandé un accès libre des ONG et des agences des Nations Unies aux populations qui y sont retenues.

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