Le magazine économique "La Vie éco" a mentionné qu'un nouvel élan dans la diplomatie sanitaire est apparu en Afrique. Lors du Symposium international sur la diplomatie sanitaire à Casablanca, l'accent a été mis sur la gouvernance globale de la santé, mettant en avant le rôle clé de l'Afrique dans les solutions. Les discussions ont notamment porté sur la production locale, la santé mentale, la coopération entre pays du Sud et la prévention des maladies.
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Jeudi dernier, s'est déroulé à Casablanca le Symposium sur la diplomatie sanitaire mondiale, abordant le sujet de la transition de la crise à la prise en charge médicale. Des experts africains et internationaux ont participé à cette rencontre de haut niveau pour promouvoir une gouvernance sanitaire inclusive et durable, orientée vers l'avenir.
Lors de son discours d'ouverture, Dr. Imane Kendili a mis en avant l'importance de la santé qui va au-delà de la simple lutte contre les maladies. Elle a souligné la nécessité d'une diplomatie sanitaire qui prend en compte l'éducation, le climat, la sécurité alimentaire et l'équité sociale, en suivant la vision de coopération Sud-Sud promue par le roi.
En Afrique, les maladies représentent un quart du fardeau mondial, mais seulement 3% des professionnels de santé sont disponibles. Seule 1,3 % du budget global de la santé est alloué à la population. Dr. Morgan Chetty, Président de la Coalition des Médecins pour la Santé de KwaZulu-Natal en Afrique du Sud, souligne la nécessité de partenariats, d'une production locale de vaccins et de l'intégration de l'équité comme principe clé, visant à couvrir 60 % des besoins d'ici 2040.
Deux spécialistes de renommée internationale, le cardiologue Dr John Deanfield et l'oncologue Pr. Peter Harper, sont d'accord sur l'importance de la prévention des maladies chroniques. Ils mettent l'accent sur la réduction des risques et le soutien des comportements sains. Pr. Harper a souligné le potentiel du Maroc pour jouer un rôle de leader dans ce domaine et encourager ces changements pragmatiques.
De plus, le cas du Maroc a été remarquable lors de la gestion de la crise sanitaire. Selon le représentant du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, le Maroc a fait preuve de résilience et a montré une capacité saisissante à faire face aux difficultés. Il a souligné la gestion excellente de la chaîne d'approvisionnement, la diplomatie efficace en matière de vaccination menée par le pays et les réformes qui ont été accélérées depuis 2020. Il a qualifié cette période de "révolution silencieuse" pour le Maroc.
Le docteur en oncologie David Khayat s'est concentré sur le problème croissant des maladies chroniques en Afrique, qui sont responsables de 74% des décès actuels dans la région. Selon lui, il est crucial de se concentrer sur la réduction des risques associés à ces maladies. Plutôt que de chercher à éliminer des comportements enracinés, il est préférable de réduire leurs conséquences, à l'instar de ce qui est fait pour la sécurité routière.
Les donations provenant de l'étranger restent un sujet préoccupant. Le Pr Mohamed Elteriaky, qui s'occupe des partenariats et de l'engagement stratégique pour la région MENA (Africa CDC), a mis en garde contre la forte baisse des financements internationaux, mettant en péril la vie de millions de personnes affectées par le VIH, la tuberculose et le paludisme. Il a plaidé en faveur d'une nouvelle approche de coopération et de financement, mieux adaptée aux besoins réels.
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